Gato Preto, un groupe afrofuturiste sensationnel

0

C’est en écrivant l’article sur le festival “Bulles d’Afrique” qui a eu lieu à Bordeaux en fin d’année dernière que j’ai découvert le groupe Gato Preto. J’ai découvert un style musical totalement différent de ce à quoi je suis habituée, leur énergie est extra et leur talent hors du commun. J’ai eu la chance de m’entretenir avec eux il y a peu. Voici leurs confidences…

 

 

RTM – Dites nous quelques mots sur votre groupe afin de vous présenter à nos lecteurs et lectrices.

Gato Preto – Notre style est Afrofuturiste, Gato Preto c’est un acte électronique panafricain fort sur la scène afro-futuriste internationale. Un orage de basse tropicale de pluie de bonbons et de nuages sonores. Nous essayons de dévoiler le paradis de la musique africaine en reflétant nos racines dans la polyrythmie de la basse de Lee Bass du Ghana, l’argot portugais des rimes de Gata Misteriosa (Carmen) et le Djembe du Sénégal avec Moussa Dialo.

RTM – Depuis combien de temps vous connaissez-vous ?

Gato Preto – Nous nous connaissons depuis 7 ans, mais nous avons seulement commencé à travailler ensemble il y a 5 ans, c’est au moment où on a fait une collabo pour “Tschukudu”, le titre a eu du succès alors on ne s’est pas arrêtés là. On a crée un duo et on a collaboré avec d’autres artistes et producteurs.

RTM – Pourquoi le nom “Gato Preto” ? (chat noir en portugais)

Gato Preto – En fait, le “gato peto” est une danse très similaire au Kuduro qui était très populaire il fut un temps, elle se dansait énormément dans les boites de nuit sur de l’electro. Malheureusement, ce style n’est pas resté en vogue très longtemps, ça n’a pas eu autant de succès que le Kuduro.

RTM – C’est important pour vous de partager votre beat avec des pays européens qui ne connaissent pas votre culture ?

Gato Preto – Pour nous le plus important c’est vraiment de partager notre musique parce qu’elle est véritablement singulière. On veut la faire découvrir au monde, c’est aussi important parce qu’elle représente ce que nous sommes, d’où nous venons, nos racines. Et on a tellement de choses à offrir pendant nos show. Il faut aussi savoir que nous collaborons énormément avec d’autres artistes tels qu’Edu K au Brésil, Flore en France ou encore MC Zulu aux États-Unis. Le mélange de culture c’est ce qu’il y a de plus beau.

RTM – Qu’est ce que vous essayer de transmettre à travers vos chansons ? Quels sont les sujets principaux abordés ?

Gato Preto – Les sujets sont très divers, on se centre quand même énormément sur l’inégalité sociale, la corruption, les violences domestiques, policières, sur l’amour… Mais ça nous arrive aussi de parler de tout relâcher, de faire du bruit et de faire la fête, parce que ça aussi c’est important.

RTM – Quel est votre but, qu’est ce que vous voulez que les gens retiennent de votre musique ?

Gato Preto – Ce que nous voulons c’est avant tout que les gens aiment nous écouter, qu’ils passent un bon moment aux concerts, qu’ils se sentent bien pendant ces moments-là, qu’ils dansent. Mais nous voulons aussi sensibiliser les gens aux violences domestiques, à la discrimination et aux inégalités dans notre société.

RTM – D’où viennent vos racines ?

Gato Preto – Alors, moi Carmen, je suis née au Mozambique et j’ai été élevée au Portugal et Lee est Germano-ghanéen, il a grandi en Allemagne.

RTM – Vous avez participé au festival “Bulles d’Afrique” à Bordeaux, comment avez-vous senti la foule ?

Gato Preto – La foule était très accueillante, très réceptive ! On a vraiment eu l’impression qu’ils passaient un bon moment et qu’ils ont aimé notre musique. Tout le monde dansait, c’était vraiment un plaisir de se produire devant une foule pareille.

RTM – Avez-vous l’intention de vous produire à Paris prochainement ?

Gato Preto – On adorerait, il faut absolument que l’on planifie ça, mais ça ne sera probablement pas pour 2018. On a déjà prévu d’aller aux États-Unis en Mars/Avril, puis Cuba en Avril et on devrait passer par le Brésil pendant l’été, ensuite on devrait tourner un peu en Europe, on rejoint quelques festivals notamment au Portugal. Puis bien sûr nous devons travailler sur notre prochain album, l’enregistrer et tourner les clips, mais si nous prévoyons de passer par Paris, nous te le feront savoir.

 

Pour les curieux(ses) : http://www.deezer.com/fr/album/15101415

 

Merci au groupe Gato Preto d’avoir prit le temps de répondre à nos questions !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici