Ces Femmes qui nous ont inspiré

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Il est difficile de rendre hommage à toutes les femmes fortes qui se sont battues pour leurs droits, pour les nôtres au fil du temps. Mais en voici une petite sélection, un peu d’histoire n’a jamais fait de mal à personne !

Betty Friedan

Betty Friedan est l’une des femmes qui a le plus marqué la seconde vague féministe aux États-Unis. Née le 4 février 1921 et décédée le 4 février 2006, elle était journaliste et femme au foyer après avoir été renvoyée car elle était enceinte. Elle est l’auteure de The Feminine Mystique, un livre qui reflète ses propres expériences en tant que femme, et dans lequel elle évoque notamment ce phénomène de l’époque où les femmes d’une manière générale se sacrifient afin de répondre aux attentes des sexes et de devenir femmes au foyer dépendante du “chef” de famille. Elle est la co-fondatrice de la National Organisation for Women qui a lutté pour les droits des femmes au travail et continue de le faire aujourd’hui.

“Lorsque les femmes ne vivront pas seulement à travers leur mari ou leurs enfants, les hommes n’auront plus peur de l’amour ni de la force des femmes et n’auront plus besoin de la faiblesse de l’autre pour être sûrs de leur propre masculinité.”

 

Chimamanda Ngozi Adichie

Née le 15 septembre 1977, Chimamanda est une écrivaine féministe Nigérienne. Parmi ses œuvres les plus célèbres, We Should All Be Feminists, au départ un discours prononcé lors de la TED Talk de 2013, dans lequel elle évoque son expérience en tant que femme noire au Nigeria. (Pour ceux qui ne connaissent pas, la TED talk est une conférence organisée tous les ans au niveau international afin de donner la parole à diverses personnes qui souhaitent diffuser leurs idées). Son discours ayant fait sensation, il a par la suite été publié en livre. Chimamanda est par la suite devenue une icône du féminisme, c’est une féministe que j’affectionne particulièrement, je vous invite à visiter son site web et à découvrir sa bibliographie : https://www.chimamanda.com/

“J’ai donc décidé d’être désormais une Féministe Africaine Heureuse qui ne déteste pas les hommes, qui aime mettre du brillant à lèvres et des talons hauts pour son plaisir, non pour séduire les hommes.”

 

Clara Zetkin

Née le 5 juillet 1857 et décédée le 20 juin 1933, Clara Zetkin était journaliste et femme politique allemande. Fille d’un instituteur, elle se destine à l’enseignement mais très vite, elle s’intéresse à la politique et se rapproche du milieu féministe et socialiste. En 1878, elle adhère au parti socialiste interdit par Bismark, elle est alors contrainte de s’exiler. À son retour en 1891, elle crée Die Gleichheit, un journal féministe socialiste qu’elle continue de publier jusqu’en 1917. Elle s’engage dans le combat pour les femmes en convoquant deux conférences internationales des femmes socialistes, la première à Stuttgart en 1907 et la seconde en 1910 à Copenhague où elle propose “la journée internationale de la femme”. C’est ainsi, que la journée entièrement consacrée à la femme est née, et a lieu le 8 mars. Parmi ses écrits, Lenin on the Woman Question.

When the men are silent, it is our duty to raise our voices in behalf of our ideals.”

 

Alexandra Kollontaï

Née le 19 mars 1872 et décédée le 9 mars 1952, Alexandra Kollontaï était une femme politique communiste et militante féministe Russe. Elle faisait partie des fervents partisans de Karl Marx, elle a traité la question de l’oppression des femmes et la révolution sexuelle tout en se battant pour l’émancipation des femmes. Son combat est traité d’un point de vue très marxiste, elle ajoute la cause féministe au combat socialiste, selon elle, l’un n’existe pas sans l’autre. Elle participe à la Révolution soviétique en 1917 et devient commissaire du peuple à l’Assistance publique ce qui fait d’elle la première femme contemporaine à participer à un gouvernement. Cette action lui permet d’obtenir le droit de vote pour les femmes, le droit au divorce, l’accès à l’éducation ainsi que le droit à l’avortement en 1920 (droit ensuite répudié par Joseph Staline). Alexandra participe également aux conférences internationales des femmes socialistes aux côtés de Clata Zetkin et Rosa Luxembourg. Parmi ses écrits, Love of Worker Bees.

“Sexuality is a human instinct as natural as hunger or thirst.”

 

Sarojini Sahoo

Sarojini Sahoo est une écrivaine féministe indienne née le 4 janvier 1956, selon elle, le féminisme n’est pas un problème de confrontation contre l’hégémonie masculine, c’est “une condition totale de féminité”, elle est considérée comme la Simone de Beauvoir d’Inde. Dans ses écrits elle explique que la notion de féminisme en Inde est bien différente de la vision occidentale, elle évoque notamment la misogynie profondément ancrée dans l’inconscient des hommes de son pays. Dans ce pays où le viol et toutes autres violences sexuelles sont le quotidien des femmes, Sarojini lutte contre cette idée qui dit de la femme qu’elle est la fautive, que tout dépend de son attitude et de son choix vestimentaire. Parmi ses écrits, Sensible Sensuality ou encore The Dark Abode.

“To understand Eastern feminism, one must understand the important role sexuality plays in our culture. Let’s consider a girl’s situation during adolescence. If she becomes pregnant, the male partner is not blamed for his role. It is the girl who has to suffer. If she accepts the child, she suffers a great deal socially and if she has an abortion, she suffers emotionally for the rest of her life.”

 

Malala Yousafzai

Malala est une jeune fille pakistanaise de 20 ans, son histoire est absolument bouleversante, elle évoque justement sa lutte pour les droits des femmes, leur accès à l’éducation et plus encore dans son roman Moi, Malala pour lequel elle a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2014. Malala est originaire de la province de Khyber Pakhtunkhwa, là où les talibans empêchent aux jeunes filles d’avoir un quelconque accès à l’éducation. Elle se fait connaitre à l’âge de 11 ans en accompagnant son père à une conférence de presse au cours de laquelle tout deux dénoncent le comportement odieux des talibans qui détruisent les écoles, interdisent aux jeunes filles d’étudier et imposent la charia. Très vite, Malala reçoit des menaces de mort.  En 2012, elle se fait tirer une balle en pleine tête alors qu’elle prenait le bus pour se rendre à l’école, elle est par la suite plongée dans le coma et transférée dans un hôpital britannique et survit miraculeusement. Elle devient par la suite une icône de la lutte pour le droit à l’éducation.

“Les extrémistes craignent le livre et le stylo, ils ont peur du changement et de l’égalité que nous apporterons à notre société”

 

Rigoberta Menchú

Née le 9 janvier 1959, Rigoberta Menchú est le symbole du féminisme contemporain au Guatemala, elle a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1992 “en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones”. Dès l’âge de 5 ans, Rigoberta a dû travailler dans les champs agricoles puis très vite, elle s’est joint à sa famille dans la lutte contre les militaires concernant leur violation des droits de l’homme. Elle décide de s’exiler pour fuir aux violences commises par les militaires envers les membres de son ethnie, les maya. En 1991 elle participe à la préparation par les Nations Unies d’une déclaration des droits des peuples autochtones, en 1993 elle est nommé ambassadrice de bonne volonté à l’ONU. Parmi ses écrits, I, Rigoberta ou encore Crossing borders.

“I am like a drop of water on a rock. After drip, drip, dripping in the same place, I begin to leave a mark, and I leave my mark in many people’s hearts”

 

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