Fais-toi confiance

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J’ai beaucoup de défauts, comme tout être humain qui se respect.

Mes défauts, j’apprends à m’en accommoder pour certains ou à les combattre pour d’autres.

Le premier de tous mes défauts, celui qui est à l’origine de toutes mes peurs mais aussi de toutes les situations embarrassantes ou/et compliquées que j’ai pu rencontrer, c’est bien mon manque de confiance en moi.

Mon manque de confiance en moi m’a poussé à renoncer à certaines opportunités par peur d’être jugé. J’ai pris l’habitude de vouloir des choses ou accomplir des projets mais y renoncer à la dernière minute, par peur que les autres ne me voient de la même manière que je me vois.

De nature réservée, je suis incapable d’exprimer concrètement ce que je ressens,non parce que je n’ai pas envie d’exposer mes plus profonds sentiments – étant donné que je suis en train de le faire maintenant- mais parce que je suis incapable de mettre les mots autrement qu’à l’écrit sur ce que je ressens.

Cela m’a posé des problèmes dans le passé et même encore aujourd’hui. Je suis foireuse en relationnelle, ne savant pas comment exprimer ce que je ressens. Je donne l’impression de ne pas prêter attention à ceux qui m’entour ou de ne rien ressentir pour eux, alors qu’au fond, bien caché au plus profond de mon être, se cache un véritable océan de sentiments (très souvent contradictoires), qui me tourmente à chaque instant.

Bien longtemps, j’en ai souffert et je me suis même demandé si j’étais humaine ( généralement, ce genre de questionnement me venait tard dans la nuit, lorsque j’étais censée dormir mais que mon cerveau décidait de me rappeler toutes les choses qui clochaient dans ma vie ). Apres mes interminables questionnements sur le pourquoi rien ne sort de mon petit cœur pourtant si fébrile, j’ai finis par me demander comment remédier à ça.

Un jour, assise dans ma cuisine (ma pièce préférée), une tasse de thé en main et mon regard perdu entre ma table (au carreau bizarre) et mon évier, je n’ai pas vu ma mère arriver.

Une conversation pas très intéressante, démarra entre nous. Après avoir décidé que ce soir-là, ce serait pizza pour tout le monde, elle m’a demandé ce que je faisais seule dans la cuisine mais surtout pourquoi j’affichais cette tête d’enterrement, je lui ai demandé si elle était sociable étant plus jeune ( il faut bien trouver un responsable à ma condition de coincée émotionnelle), elle s’est lancée dans un long récit sur son enfance et la facilité qu’elle avait à se faire des amis.(bon, ce n’est pas génétique…mince)

Devant mon silence, elle m’a demandé pourquoi je lui ai posé cette question et j’ai finis par lui avouer que contrairement à elle, je suis incapable de me faire des amis et que, lorsque le miracle se produit, je me révèle être encore plus incapable de les garder ou d’entretenir mes liens d’amitiés.

Elle m’a dit, tout en étalant les tranches de fromages sur la pâte à pizza, que je manquais de confiance en moi et qu’elle ne savait pas pourquoi.

S’en est suivit un flot de compliment que j’ai mis sur le compte de l’amour maternel en espérant qu’elle y mette fin le plus vite possible. (les compliments, ce n’est pas trop mon fort) 

Et là, sans même que je m’y attende, après un long moment de silence -préoccupé pour elle, gênant pour moi- elle m’a dit une chose que j’ai mis sur le compte de l’expérience et de l’amour inconditionnel :

-“Fais-toi confiance. Tu es belle, intelligente et tu vaux autant que les autres. Dans ta vie, accompli toujours les choses pour toi et non pour le regard des autres. il n’y a que moi qui pourra me vanter de ta réussite auprès des autres. Tu rencontreras des gens qui t’aimeront et d’autre qui ne t’aimeront pas, peu importe ce que tu feras. Ne t’abaisses surtout pas à vouloir leur plaire, reste toi-même. Apprend à t’affranchir du regard des autres et ne prêtes pas attention à ceux qui ne t’apporteront rien de bon. Si tu es arrivée là où tu es maintenant, c’est que tu en es capable. Tu sais des choses que d’autres ignores, de la même manière qu’ils savent des choses que tu ignores. Vivre, ma chérie, c’est avant tout apprendre des autres. Chaque jour de ta vie, tâche d’apprendre une chose nouvelle. Tu es belle -et gare à celui qui te dira le contraire – tu es aussi intelligente que les autres et ce que tu as à dire à autant d’importance que ce qu’ils ont à dire. Prend confiance. Libère toi. Ce que tu as à offrir au monde est immense car, au-delà d’être ma fille, tu es une créature de Dieu et s’il t’a mise sur cette terre, c’est que tu en vaux la peine ”

Merci, maman.

Et bien que je ne te le dis jamais, je t’aime.

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