Oh mais Jeanne, t’abuse un peu… T’en as pas marre d’être seule ?

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Being single used to mean that nobody wanted you. Now it means that you’re pretty sexy and you’re taking your time deciding how you want your life to be and who you want to spend it with”  Carrie Bradshaw

Je tiens juste à préciser que personne ne m’a brisé le cœur, je ne suis pas chiante ( enfin pas trop), je plais aux gens (donc les réflexions du style ‘oh, elle ne trouve personne, c’est pour ça elle dit ça’… on se les garde hein ! ) mais c’est vrai que je suis une peu compliquée mais qui ne l’est pas ?

Commençons…

J’ai 23 ans et je ne veux pas de relations. Du moins pour le moment.

Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de bizarre ? Un être sans cœur ?

Est-ce que c’est mal de ne pas vouloir partager son temps avec quelqu’un ? Est-ce mal de vouloir simplement être égoïste et de se focaliser sur soi-même ?

Lorsque je dis aux gens que l’amour ne m’intéresse pas à cette étape de ma vie, je me sens incomprise. Comme si quelque chose ne tourne pas rond chez moi.

Lorsque j’exprime mon besoin de me découvrir, ce que je veux, ce que j’aime et me laisser l’opportunité de me barrer à l’autre bout du monde sans devoir prendre en compte le ressenti d’une autre personne, j’ai l’impression d’être dans l’erreur. J’ai l’impression que je ne suis pas normale.

Lorsque j’explique que pour moi, à l’heure actuelle, l’amour rime avec compromis et que je ne veux pas faire de compromis dans ma vie, j’attends toujours la réflexion qui me dira que j’ai tord de penser comme ça.

Avant d’accorder du temps à quelqu’un et m’investir dans une relation, je veux avant tout me donner du temps et cheminer seule sans avoir à me préoccuper du bien-être de quelqu’un d’autre.

J’ai longtemps rêvé du grand amour. Je m’imaginais que seul une autre personne pouvait réellement me combler, que le seul moyen pour moi pour être heureuse c’était d’être aimé par quelqu’un. J’avais l’impression que ma réussite, ma valeur dépendait grandement de ma capacité à être aimé.

Mais plus je grandis, plus je me rends compte que j’ai la capacité et même le devoir de me rendre heureuse seule, que ma vie a la valeur que je lui donne. Je prends conscience de l’importance de l’amitié et de la famille. Je sais qu’à l’heure actuelle, je n’ai pas besoin d’être en couple pour avoir du soutient, de l’amour ou quelqu’un qui me pousse à me dépasser, car j’ai de la famille et des amis pour cela. Et le plus important, je m’ai moi !

J’ai 23 ans. Je suis en plein dans mes études, je ne sais toujours pas concrètement ce que je veux faire de ma vie, je rêve encore d’aller finir mes études à l’étranger, et de bosser à l’international. J’ai juste l’impression que je commence à peine à prendre mon envole, et à voir toutes les opportunités que la vie peut m’offrir. Je ne veux simplement pas m’attacher à quelqu’un tant que je ne suis pas sûr de ce que je veux.

Evidemment, être en couple peut m’apporter beaucoup mais je considère qu’il faut d’abord le vouloir. Et pour l’instant je n’en ai pas envie.

De plus, pour moi, il faut savoir faire la différence entre être seule et se sentir seule. Je suis effectivement seule physiquement, mais je ne me sens pas seule car j’ai des gens autour de moi. Je trouve qu’il y a une forte pression voire une injonction de la part d’une société qui glorifie tellement les relations amoureuses. Lorsqu’une personne est « seule », on suppose qu’elle est malheureuse ou qu’elle a un gros souci. On suppose qu’elle doit être carriériste ou qu’elle est trop difficile et personne ne veut d’elle.

Alors que chacun a le droit de choisir quand et s’il veut s’engager dans une relation. Etre seul n’est pas une tare si c’est choisi et non subit.

On devrait tous profiter de notre célibat pour apprendre plus sur nous, pour apprendre à faire des choses seul. Par exemple, aller au cinéma seul sans s’en avoir honte ou aller au restaurant, la tete haute sans avoir peur de passer pour un/e sans amis. Et puis, faire des activités seul/e, nous pousse souvent à nous ouvrir aux autres et donc à faire plus de rencontres.

Récemment, au détour d’une conversation assez philosophique avec des connaissances à moi, une question a été posé :” A quel moment vous vous sentez le plus fort/e ?”

Je me suis rendue compte que je me sentais le plus puissante quand j’étais livrée à moi-même et que j’arrivais à m’en sortir. Me retrouver seule face à une grande ville, à un problème ou à une situation inhabituelle et m’en sortir me faisait me sentir forte, comme si, peu importe ce qui m’arrivera dans le futur tant que je m’ai moi, je pourrais m’en sortir.

Pour une personne qui avait un constant besoin de la présence de quelqu’un pour faire des choses ou pour se sentir importante, j’apprends à compter sur moi et surtout à avoir confiance en moi.

Bien que je ne ressente pas le besoin d’être dans une relation à l’heure actuelle, j’ai aussi ce rêve d’amour et de famille. Me réveiller avec l’odeur de café et de toast grillés, un sourire se dessinant sur mes lèvres en entendant les rires de mes enfants au loin, et une bouffée de bonheur m’envahir lorsque je serais assailli de toute part par leurs amours.

Et puis, merde… pourquoi se justifier ? Je sais ce que je ressens et c’est tout ce qui compte ! (dit-elle, alors qu’elle a fait tout un article pour se justifier) 

Je finirais avec un citation de Yasmina Khadra qui nous invite à écouter nos cœurs car il est le seul à nous parler de nous-même et le seul a détenir la vérité vraie. 

Apprendre à n’écouter que ses envies sans laisser les opinions des autres nous faire douter de nous et de ce que nous voulons.

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