L’impression de ne pas être assez

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Pas assez belle, pas assez grande, pas assez sportive, pas assez spirituelle, pas assez militante, pas assez engagée, pas assez femme, pas assez gracieuse, pas assez punk, pas assez stable, pas assez reconnue, pas assez de followers sur instagram, pas assez riche, pas assez noire, pas assez à la hauteur, pas assez présente, pas assez patiente, pas assez…

J’aimerais être un peu plus de tout ça. Mais je ne sais pas si mes motivations sont liées à ce que je suis réellement ou à l’image que j’aimerais donner. J’aimerais que celle que je suis, soit en phase avec celle que je montre et surtout celle que l’on voit. Je ne sais juste pas encore comment faire.

Pas assez mature, peut être. Ou peut être trop humaine. La contradiction et le paradoxe faisant intégralement partis de nos caractéristiques. Etre tout et son contraire. Etre beaucoup trop et tellement peu à la fois. Avoir le droit d’eclater de rire un instant et s’effondrer la seconde qui suit. Crier quand tout va mal et se murer dans le silence quand tout va bien. Ou peut être l’inverse. Danser jusqu’à en perdre son soufle, et rester allonger le temps de subir l’existence. Un jour se la coller à ne plus s’en souvenir pour le lendemain s’atteler à sa séance de yoga. Fumer comme un pompier le matin et partir faire un footing le soir. S’abstenir pendant des mois pour se goinfrer d’affections pendant des jours.

Pas assez apaisée, certainement. Donner le temps au temps dit-on. Le temps apaise les blessures, mais ne les effacent jamais. Le meilleur moyen de se souvenir du chemin parcouru ou du chemin qui reste à parcourir, dépendant de son penchant pessimiste ou optimiste. Pour ma part, cela dépend des jours. Certains sont plus glorieux que d’autres. Il en faudrait d’ailleurs plus, du temps. Ou au contraire. Savoir qu’il n’en reste pas assez, motiverait peut être à tout régler plus vite ou à tout laisser trainer.

Tout ce que je sais, c’est que je ne sais pas. Et que je ne saurais peut être jamais. Mon humeur oscille entre phases de dépression et crises de joie hystériques, courtes mais intenses. Beaucoup trop courtes à mon goût si on devait mettre le tout sur une balance. Je pense donc je suis. Je crois donc je suis. J’existe donc je suis. Mais à quel moment sait-on que l’on EST… suffisamment !

1 COMMENTAIRE

  1. Hé Wendy, tu décris tout ce que “être” veut dire. Le “pas assez” était de trop !
    Beau texte et beau temoignage qui rappelle bien comment être soi même est si peu évident, alors soyons par nous et pour nous. Peace Love and Light!

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