Mes Yeux Sur Toi, le couple royal !

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Ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance d’interviewer un couple royal sur Reines Des Temps Modernes. Et pour le premier de la série, nous ne pouvions pas espérer mieux. Soreya et Henri ont décidé de vivre l’aventure du blogging à deux. Il y a deux ans, ils lancent le blog Mes Yeux Sur Toi. Une aventure qu’ils ont gentiment accepté de nous raconter.

A la rencontre de notre COUPLESPIRATION de la semaine !

RTM | Bonjour à tous les deux. Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs ?

Soreya | Nous c’est Soreya et Henri. Nous sommes un couple de blogueurs. Notre blog s’intitule Mes yeux sur toi et on y parle de lifestyle, de mode, de nos coups de cœur… C’est un blog que l’on a depuis bientôt deux ans maintenant.

On a lancé le blog parce qu’on avait une passion commune, la mode et qu’on voulait la faire partager.  

RTM | Est-ce que le blogging c’est quelque chose que vous auriez fait chacun de votre côté ?

Henri | Franchement, c’est beaucoup de travail. J’ai eu l’idée à un moment mais même si je l’avais fait je ne l’aurais pas fait grandir comme celui là. Soreya, a contrario, en a eu deux.

Soreya | Oui, j’ai eu un premier blog en 2008 avec des copines. Il s’appelait le « Gras crew » parce qu’on était toutes rondes. On l’a fait sur un coup de tête en rentrant de soirée. On y racontait nos aventures parisiennes. Ca fonctionnait assez bien, on avait de bons retours. Puis, l’une d’entre nous est partie vivre aux Etats-Unis et ça a un peu cassé la dynamique. De plus, on grandissait et on a chacune pris des directions différentes.

Lorsque l’on s’est rencontré avec Henri, j’ai crée un second blog…

Henri | Tu as crée ton blog en catimini de ton côté !

Soreya |  En fait quand on s’est rencontré, on a tout de suite eu envie de créer un projet ensemble. J’étais tellement pressée que j’ai crée mon blog toute seule. Mais il n’a pas duré longtemps car on a très vite crée le notre ensemble.

@samourai.parisien

RTM | Il n’y a pas beaucoup de couple noir francophone dans la sphère du blogging. Est-ce que vous avez conscience que vous donnez une image positive du Black Love ?

Henri | On s’en est rendu compte au fur et à mesure grâce aux messages que l’on recevait, les gens qui nous arrêtaient dans la rue, qui nous encourageaient ou nous faisaient des déclarations. Si on peut donner une bonne représentation d’un couple renoi ou de renoi tout court, c’est une bonne chose.

Soreya | On a la chance de n’avoir que des retours positifs par rapport à l’image que l’on véhicule, que ce soit d’hommes ou de femmes. Ca nous fait plaisir de pouvoir montrer cette facette là.

RTM | Qualifieriez-vous votre style de StreetWear ?

Soreya – On ne se considère pas comme étant un couple au style dit  Street wear. Malheureusement, beaucoup de personnes veulent nous enfermer dans cette case alors que nous ce qui nous plait c’est le beau. Que ce soit street wear, haute couture ou autre, on n’est pas fermé. Demain on pourrait très bien travailler pour Givenchy ou Balanciaga tout comme on a pu collaborer avec une marque comme Reebok.

Malheureusement quand certaines marques nous contactent, ils nous parlent de Street wear et non de culture street wear. Ils ont une vision très réductrice car ils voient uniquement le pull à capuche, le jogging, la casquette à l’envers…

Henri | Je considère que le Streetwear est un mot galvaudé. Aujourd’hui, c’est devenu péjoratif. Alors que le streetwear fait parti de ces styles qui n’ont pas de limites tout comme notre inspiration.

J’accepte l’appellation Streetwear en fonction de mon interlocuteur. Si je sens que la personne en face de moi n’y connaît rien, je répondrais non, je ne suis pas streetwear. Bien souvent, il y a un raccourci qui est fait : renoi / banlieue/wesh wesh/baggi. C’est très français. C’est justement quelque chose que l’on essaye de casser avec Soreya.

Soreya | Dernièrement, on a fait un shooting pour un magazine de fleur par exemple. Simplement parce que le projet nous intéressait et que ça nous plaisait. Si ça nous parle, on y va.

@capsulepix

RTM | Aujourd’hui le blogging peut devenir un tremplin pour d’autres types de carrières. Quelles sont vos ambitions avec le blog Mes yeux sur toi ?

Soreya | On sait que le blogging, c’est éphémère. On prend beaucoup de plaisir à le faire, et on continuera tant que ce sera ainsi. Mais on aimerait que cela puisse nous mener vers autre chose. On n’a pas encore d’idées complètement définis mais on y réfléchit. On aimerait bien que ce blog serve de tremplin. En tout cas quand on voit la carrière de Garance dorée par exemple, qui aujourd’hui à son entreprise, vit à New York et a sortit un livre. Ca donne envie de se donner les moyens.

Henri – Pour le moment, on s’exprime, on fait de l’expression de soi. Ca nous plait, car ce blog, c’est notre bébé. C’est une partie de nous. L’objectif sur le long terme, c’est de construire quelque chose de plus pérenne. On veut créer quelque chose qui nous ressemble.

RTM | Qu’est-ce qui vous inspire généralement pour vos photos shoot ?

Soreya | Je pense que nos inspirations se complètent. De mon côté, je fais beaucoup de recherches d’images sur les réseaux sociaux, sur internet. C’est aussi dû à mon métier de Visuel Merchandiser. Tout peut être une source d’inspiration : l’art, la musique, des petits plats, le cinéma. On passe notre temps à s’envoyer des messages pour partager nos inspirations du jour.

RTM | Comment gérez-vous l’exposition ? Ressentez-vous une pression sur votre couple ?

Soreya | On ne ressens pas de pression sur notre couple. Ce qui est perturbant, à mes yeux, ce sont les personnes qui viennent te voir et te parlent de toi, de ta vie alors que tu ne les connais. Ca ne me dérange pas mais ça me perturbe. J’ai cette part de timidité qui fait que j’aime bien rester dans mon coin et ce n’est pas tout le temps facile à gérer.

Au festival Afropunk en juillet dernier, on nous demandait des photos toutes les 5 minutes. A un moment donné, je n’en pouvais plus. Je voulais simplement passé inaperçu et profiter du festival. Sauf qu’en réagissant comme ça, tu peux passer pour la meuf qui se la raconte alors que tu veux juste kiffer l’événement. Certaines personnes oublient ce côté humain. Cependant, on a la chance d’être deux et de pouvoir se reposer l’un sur l’autre.

Henri | Moi, c’est mon métier. Je suis aussi modèle en parallèle donc ça ne me dérange pas. J’ai le relationnel plus facile. A Afropunk, on n’avait jamais été autant photographié.

Pour nous l’important, c’est de garder la tête sur les épaules. Ca reste du blogging. Il y a la vie virtuelle et la vraie vie.

Soreya | Le fait que l’on ait aussi chacun notre boulot à côté, ça aide. Demain je vais aller à un évènement de fou et le lendemain je vais me lever à 4h du matin pour aller bosser. Ca permet de garder les pieds sur terre.  On n’a pas besoin du blogging pour se sentir bien.

On s’est toujours dit que le blog ne prendrait jamais le pas sur notre couple. Si un jour on se rend compte que le blog prend le dessus et que finalement, il y a ce petit truc entre nous qui se perd, on arrêtera. On a d’autres projets pour notre couple, on a des projets d’enfants, d’acheter une maison.  On ne dépend pas du blog. Le blog c’est bien, ça fonctionne mais il n’y a pas que ca.

RTM | Et de manière personnelle, comment gérez-vous votre rapport aux réseaux sociaux ?

Soreya | Je me suis déjà surprise à être irrité parce qu’une photo n’avait pas eu le nombre de likes que j’espérais. Ca m’énerve de me voir comme ça parce que je me rends compte que mon humeur peut dépendre de likes. Je redescends très vite sur terre dans ces moments. On a la chance de pouvoir être deux, de pouvoir se parler. Mais j’arrive maintenant à comprendre les personnes qui font ça seules et qui s’y perdent.

Henri | On est rentré dans l’air où tout le monde peut donner son avis. En tant que bloggueur, tu dépends un peu malheureusement de ça car tu te retrouves à faire des choses en fonction de l’avis des autres.

Nous, on apprend à faire les choses d’abord pour nous. Il faut avoir la tête sur les épaules pour ne pas s’oublier car tout est éphémère et tout se consomme très vite.

RTM | Comment réussissez-vous à vous valoriser l’un l’autre à travers Mes yeux sur toi ?

Henri | On ne se pose pas ce genre de question. On a la chance d’être complice, d’être potes. On aime tous les deux la sape. J’aime voir Soreya fraiche. Elle aime me voir frais. Il n’y a pas de compétition entre nous. On va se taquiner de temps en temps mais il n’y a jamais de concurrence.

Soreya | C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on fait toujours nos shooting ensemble. Mes yeux sur toi, c’est nous deux. Il n’y a personne qui est mis en avant.  C’est Henri et Soreya !

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