Yetunde Olagbaju : la multidisciplinarité au service de l’émotion

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Yetunde Olagbaju est une artiste multidisciplinaire basée en Californie. Sur son site web, elle dit s’intéresser au voyage temporel, à l’espace, à la vulnérabilité, l’héritage et la relation que l’humain entretient avec la noirceur de l’univers. Pour ce faire, elle ne laisse aucun outil intact. L’audiovisuel, la peinture, le son, le livre, sont tous mis au service de son art qui part du mondain et du matériel pour transiter vers l’émotionnel et l’abstrait.

Son compte Vimeo, où elle y publie du contenu original, est une source continuelle d’inspiration et de réconfort. Dans « Universal Exchange », accompagné d’une bande-son au ressenti céleste, vous l’entendrez, ainsi que deux autres personnes, chuchoter des mots doux : « I see you », « I love you », « I care for you ». Dans « The Sun, the Moon, the Fig Tree », elle commence sobrement par un ciel nuageux et insère en arrière plan audio des bribes de conversations ponctuées par des rires donnant cette impression de s’être immiscer dans un de ces souvenirs.

On y compte 8 vidéos faisant chacune la démonstration du style visuel particulier de Yetunde Olagbaju, un style qui fait simultanément penser à Terrence Malick et Solange Knowles. Un doux mélange dont on ne se lasse pas.

Elle a également pu exposer son travail à plusieurs reprises. Dans « Give it to her when she’s decided she knew herself… », son exposition la plus récente, elle se sert de vidéos, de documents d’archives, d’entretiens avec sa famille ainsi que de son propre journal pour explorer le thème de la famille avec pour objectif, comme l’annonce son site web, de créer un espace où le passé, le présent et le futur se rejoignent et communiquent.

 

A défaut de pouvoir se rendre en Californie, elle a également publié un magazine « You Speak Well », où la couleur est mis au premier plan (littéralement) et où elle mène une réflection écrite et visuelle sur son expérience, comme elle le décrit, en tant que femme noire sensible ayant grandit dans le Minnesota. Vous pouvez vous le procurer ici.

En espérant entendre son nom célébré plus fréquemment, je vous laisse avec une des phrases qu’elle répète dans « I gotta have what’s mine »:

« I do not exist so that young men may learn of themselves.
I do not exist so that young men may practice violence.
Inside I am mine »

Traduction :  Je n’existe pas pour servir d’outil d’apprentissage aux jeunes hommes
Je n’existe pas pour que de jeunes hommes puissent s’entrainer sur moi à être violents
À l’intérieur, je suis à moi. 

N’oubliez pas de visiter et de s’abonner à son instagram abondant d’inspiration.

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