L’artiste Kalash, et Admiral T avant lui, ont permis de mettre un coup de projecteur sur la musique et la culture antillaise. Ouvrant ainsi la voie à des dizaines d’artistes non moins talentueux les uns que les autres. De Pointe-à-Pitre à Fort-de-France en passant par Cayenne, la musique antillo-guyanaise ne cesse de se faire une place sur la scène nationale et internationale.
Les artistes antillais ont de moins en moins de mal à produire des vidéos clips dépassant le million de vues sur Youtube. On pense notamment au morceau de Yah de Cheu B et Pon2Mik, Sa pété de Cocolo (oui, j’ai osé) ou encore Plis Ki zanmi de Larose et Kerosn pour ne citer que ceux là.
Si en France métropolitaine, la montée fulgurante d’une artiste telle que Shay pose la question de la place des femmes dans le rap game. Il en va de même pour la scène musicale antillaise. Où en est le rap féminin aux Antilles ? Les artistes féminines hip-hop antillaises ont-elles une chance de percer sur la scène nationale et ainsi venir rivaliser avec leur homologues masculins ?
Nous pensons qu’il ne s’agit qu’une question de temps. On assiste à une véritable professionnalisation de la musique produite par nos artistes féminines qui réussissent à créer et à valoriser leurs univers artistiques propres : instrumentales de qualité, clips léchés, images soignées … Tous les éléments sont pensés et travaillés avec soin.
Dans un registre légèrement différent, l’artiste guyanaise Bamby a su s’imposer comme l’artiste féminine dancehall à suivre de très près. A travers leur duo avec le chanteur Jahyanai King, la chanteuse enchaîne les hits et ne cesse de prouver qu’il est possible de se faire une place sur la scène et dans les médias nationaux.
Nous avons donc décider de vous présenter 5 artistes féminines qui viennent bousculer le rap game !
La Rose
LaRose est l’une des artistes les plus reconnues aux West Indies. Loin d’être une débutante dans le rap game, elle fait ses débuts dans le milieu underground dès l’âge de 13-14 ans en intégrant le groupe Bling That. Son travail et sa persévérance lui ont d’ailleurs permis de devenir une véritable référence dans le rap féminin aux Antilles. Elle fut d’ailleurs élue meilleur rappeuse à la cérémonie des hits lokal awards 2016.
La Tchad
En 2013, l’artiste LaTchad met tout le monde d’accord avec la sortie de son morceau Diss Men dans lequel elle met les hommes à l’amende. Depuis, l’artiste à la personnalité colorée, ne cesse d’enchainer les titres à succès, n’hésitant pas à s’essayer à différents styles, que ce soit en français ou en créole. Elle a d’ailleurs remporté le titre de meilleure artiste hip-hop féminin lors de l’édition 2017 des Hits Lokal Awards.
Arsonist
Tout comme LaRose, la rappeuse guadeloupéenne Arsonist est loin d’être une novice dans le rap antillais. On la retrouvait à l’époque dans le groupe, Les Ladys ont le flow en 2008 aux côtés de LaRose, Maglight et NSY. Depuis, l’artiste a fait son petit bout de chemin et nous prépare un tout nouveau projet trap pour la fin d’année.
Meryl
Originaire de la Martinique, Meryl est une jeune rappeuse et chanteuse qui s’est fait connaître avec le morceau « dans mon bled » sorti en 2015. On a également pu la retrouver sur le très bon morceau « Oh Oh” en compagnie des artistes NDX, Miky Debrouya et Raizen. A l’aise aussi bien sur un morceau trap, que sur de la dancehall, l’artiste continue doucement mais sûrement son ascension.
Cindy Stawz
Originaire de la Guadeloupe, Cindy Stawz a fait ses premiers dans l’univers du Gospel. Finaliste de la célèbre compétition Sankofa à Paris, c’est une artiste a voix qui a décidé de s’attaquer à la Trap. Après deux premiers clips sortis mi 2017, l’artiste prépare la sortie de son EP courant novembre afin de nous présenter son univers qu’elle qualifie de Soul Trap’n’B.