Ces derniers mois, je me suis préparée à faire un grand saut. un nouveau tournant dans ma vie.
Pendant des semaines, je m’y suis préparée. J’ai été happée par la préparation de tout ça, le beau, le superficiel, le sexy.
J’ai écrit sur ce que je fais, j’ai pesé mes mots, j’ai choisi les plus jolis, ceux qui me correspondaient le mieux. Je les ai publié sur mon site. J’ai fait des photos pros, j’ai soigné la présentation du site internet, pour qu’il me ressemble au mieux.
Du coup, j’ai oublié un moment la raison, le but de tout ça. Je me suis laissé emporter par la forme, et j’ai oublié le fond. Enfin, presqu’oublié.
Le fond, c’est que je me remets à mon propre compte. Du moins en partie pour l’instant. La peur provoquée par ce changement de statut, ça fait des mois que j’y travaille, ce n’est donc pas ça qui me fait le plus peur.
Ce qui m’a fait peur, c’est le domaine dans lequel je vais désormais évoluer au vu et au su de tous : le spirituel.
Ce n’est pas la première fois que je fais ce type de grand saut, de changement professionnel. J’ai de la chance d’avoir souvent pu choisir, suivre ce qui me plait. Lorsque j’ai décidé après mes études de me mettre à mon propre compte, j’ai embrassé cette expérience et tout ce qui venait avec. Je me suis donné à fond, j’y ai pris beaucoup de plaisir et j’ai appris énormément. Lorsque j’ai également décidé de redevenir salariée, ça s’est également fait dans la joie. J’ai pris cela comme une autre chouette expérience à vivre, de nouvelles choses à apprendre, de nouvelles personnes à rencontrer. Bref, tout mon parcours professionnel se résume à une série de grands sauts, guidés par mes envies, mes intuitions, et cela m’a toujours servi, d’une manière ou d’une autre.
Cette fois ci cependant, cette fois ci, ça ne s’est pas passé vraiment pareil. Pendant longtemps, j’ai cherché à savoir ce qui bloquait. Ce changement, je le voyais arriver, mais je ne sautais pas forcément de joie. Et la semaine dernière, en mettant les dernières touches au site internet, j’ai réalisé le souci. Le souci, c’est que la voie que j’ai décidé de prendre, je ne l’ai pas choisie. Vous m’en auriez parlé il y a encore quelques temps, je vous aurais regardé avec des yeux ronds. Quoi ? Moi ? Travailler dans ça ? ça ne va pas non ?
Non, cette voie, je ne l’ai pas choisie, c’est elle qui m’a choisie.
J’ai passé plusieurs jours à me demander, pourquoi, pourquoi ???? pourquoi moi ?
La petite voix au fond de moi, celle qui veut me protéger, n’arrêtait pas de me dire : « Il n’est pas trop tard tu sais. Tu peux toujours changer d’avis. Il y a plein de gens qui font ça, ce n’est pas une grande perte si tu ignores cet appel. »
L’appel ? celui de guérir, celui de la guérison. Cela faisait des mois que mes guides me l’avaient dit, le temps était venu pour moi de guérir. J’ai fait un peu la sourde oreille. J’ai pris mon temps. Puis autour de moi, les signes se sont faits plus forts, plus pressants. Je n’ai plus pu ignorer ce côté de moi, il fallait que je me jette à l’eau.
Mon cheminement personnel, je ne le voyais pas dans l’accompagnement des autres. Pour moi, il restait personnel, c’était ma guérison, et celle de personne d’autre.
Cela ne s’est pas tout à fait passé ainsi.
J’ai donc décidé de me jeter à l’eau.
Il y a quelques jours, quand je me suis rendu compte que le site internet était pratiquement finalisé, que je ne pouvais plus me cacher derrière ce type de superficialité, j’ai été prise d’une crise d’angoisse.
La vraie crise d’angoisse, celle qui t’empêche de bouger, de respirer. Celle qui te coupe le souffle.
J’ai rampé jusqu’à mon matelas de méditation, pour entamer le dialogue. Cette peur, elle m’a d’abord enserré le plexus solaire. Littéralement, la peur au ventre. Je ne l’ai pas accueillie, je l’ai subie. Puis elle est montée au niveau du cœur, et j’ai commencé à manquer d’air. Elle a continué au niveau de la gorge, me donnant envie de vomir toutes mes tripes.
Pourquoi, pourquoi moi ? Pourquoi c’est moi qui dois faire ce travail ? pourquoi ces guérisons doivent-elles passer par moi ?
Puis ma peur s’est mise à me parler : « Ils vont se moquer de toi, te prendre pour une folle. Quoi ? tu vas parler de Dieu ? Tu vas parler de tes guides ? Tu rigoles !Tu veux guérir ? Ils vont te traiter de sorcière. Ils vont te demander pourquoi tu te fais payer. Ils vont te quitter, ils ne vont plus t’aimer. »
J’avais mis le doigt là, sur ma blessure, celle qui m’avait empêché d’avancer jusque-là, ma blessure de rejet, ma peur de l’autre.
Mon travail qui consiste à aborder des sujets délicats, des sujets personnels. Sortir ce que j’ai dans les tripes et accompagner les autres à le faire. Parler de spiritualité, d’âme, de cœur, d’esprit, de pouvoir personnel, de cheminement de vie. Super ?
Mais non. Quelle joie veux-tu trouver dans cela? Tu vas te faire massacrer, oublie.
Cette peur, le message qu’elle me portait, c’était que j’aurais besoin d’aller vers l’autre, d’ouvrir mon cœur et de dire ma vérité. Trois choses avec lesquelles j’ai toujours eu du mal dans ma vie.
Pour pouvoir guérir les autres, il fallait que j’enlève mes masques. Dieu que ça fait mal ! J’ai pleuré pendant des jours, j’en pleure encore. La blessure est grande ouverte, et j’attends qu’elle se referme.
Aller vers les autres, cela signifie ne pas faire semblant, dire toute la vérité, me présenter telle que je suis. M’affirmer, m’assumer. Montrer mes blessures, en parler, accepter que j’en ai, accepter que oui, l’une d’elle c’est le regard des autres, ce qu’ils vont penser de moi, les jugements qu’ils vont porter. Ne plus me cacher, prendre ma place et assumer. Surtout, dans tout ça, faire confiance. Faire confiance à l’autre, à sa bienveillance, à son humanité. Lui ouvrir mon cœur, lui faire de la place, l’accepter également tel qu’il est. Puis, dire ma vérité. Dire ce que j’ai dans les tripes. Tant pis si ça gêne, tant pis si ce n’est pas accepté. C’est MA vérité, c’est ce qui compte.
Quand je me suis rendu compte de ce que je m’apprêtais à faire allait me demander, oui, je me suis écroulée. 37 ans que j’avais réussi à me cacher de moi-même. Et puis, mes capacités qui se révèlent, remontent à la surface. Honore ton âme, mes guides m’ont dit.
Tout ignorer et faire comme si de rien était, impossible désormais. Je n’aurais pas pu me regarder dans la glace. Mes doutes ne proviennent pas de ce que je suis capable de co-créer avec mes guides et les lumières qui me consultent. J’ai eu à accompagner plusieurs personnes dans leur guérison, dans leur évolution. Je l’ai fait de manière non officielle, ce qui me permettait de rester cacher.
Comment me regarder dans la glace, sachant que cette joie que j’avais partagée avec certains, ces guérisons mutuelles que nous avons expérimentées, je m’empêchais de les vivre avec d’autres, beaucoup d’autres parce que j’avais peur ? Impensable.
Alors, j’ai dû aller de l’avant. Aujourd’hui, il me faut aller plus loin et pour cela, dépasser cette peur qui m’enserre. Comment la dépasser ? Dans l’action, le courage, la confiance et la foi.
Et c’est dans mes actions et mon courage que je trouverais ma guérison, je pense.
Je commence donc dans ce billet. Je m’ouvre, et je parle ma vérité :
Je suis Arlette, femme-médecine.
Canal entre le visible et l’invisible.
Je vais chercher dans l’invisible, des pistes de guérison et de réconciliation
Je vais traduire dans le visible les aspirations de ton âme et ses désirs
Je vais partager les messages de ce qui en toi, est caché et délaissé
Nous allons toucher les profondeurs, les tiennes, les miennes
Nous allons éclairer l’ombre, et harmoniser le lien entre ton corps, ton esprit et ton âme.
Ma voix, mes sons, mes paroles transmettront les messages et parleront à ton cœur
Mes mots, mes textes feront remonter à la surface, l’écho de ton être divin
Nous ne serons pas seul.es lors de ce voyage, jamais seul.es.
Nous serons guidé.es, par nos guides spirituels, nos anges gardiens, nos ancêtres.
Nous serons entouré.es d’énergies d’amour, de guérison, de paix et de joie
Nous nous associerons aux éléments, à l’eau, au feu, à la terre et à l’air
Certaines prises de conscience se feront dans la douceur
Certains éveils se feront dans la douleur physique ou émotionnelle
Après chaque tremblement, chaque soubresaut, vont éclore les germes de tes nouvelles énergies
Une autre manière d’appréhender ton monde, la révélation de ton pouvoir créateur, la matérialisation de tes intentions, telles sont les nouvelles vibrations que nous irons chercher.
Te perdre pour mieux te retrouver, c’est l’essence du voyage que je te propose.
Voilà, c’est dit.
Comme je n’aime pas vraiment les cases, j’ai eu du mal à définir ce que je fais quand je guéris. J’ai demandé à une personne qui avait fait le voyage avec moi, comment elle décrirait ce que nous avions vécu ensemble. Elle m’a dit « ces voyages ne se disent pas, Arlette, ils se vivent ».
J’ai donc fait appel à ma sœur de cœur, pour mettre les mots sur ces expériences. Comment peut-on décrire l’indicible, l’impalpable. Elle l’a pourtant fait avec brio. Je suis une grande amoureuse des mots mais pour dire mon histoire, raconter et essayer d’exprimer ce qui est ressenti, c’est ma sœur de cœur qui s’en est chargée.
Mon grand saut, il est donc fait désormais. Ma peur, j’ai choisi de la dépasser. Elle n’a pas disparue, je ne m’attends pas à ce que cela se fasse d’un coup de baguette magique. En revanche, elle m’a beacoup appris. Elle m’a appris sur moi, sur ce sur quoi je dois travailler.
Et toi, derrière quelle peur te caches-tu pour ne pas avancer?