J’ai peur de mourir malheureuse.
C’est une véritable peur.
Je ne veux pas mourir sans avoir goûter à ce merveilleux sentiment que l’on appelle l’Amour ni à cet état d’esprit recherché par tous, qu’on appelle le Bonheur.
Pourvu que ma vie soit remplie de choses essentielles, ces choses que me feront sourire au moment où mon cœur amorcera son dernier battement et où mes poumons expireront leur dernier souffle.
Je me souhaite de croquer la vie à pleine dent de sorte que, même si la mort se présente très tôt à ma porte, je puisse mourir en ayant la satisfaction d’avoir vécu aussi follement que je le souhaitais.
Que ma vie puisse être remplis de bonheur, de gens merveilleux m’acceptant telle que je suis, de voyages ponctués de rencontres inoubliables, de fous rires à en avoir mal aux ventres, de crises de nerfs, de larmes, d’épreuves auxquelles j’ai su surmonter, de balades tard la nuit, de danses sous la pluie, de baisers me donnant l’impression d’avoir un feu ardent à la place du cœur, de questions existentielles auxquelles je n’aurais sans doute jamais de réponse.
J’espère que j’aurais expérimenter toutes les versions de moi-même, jusqu’à tomber sur celle qui m’était la plus fidèle.
Je ne veux pas d’une vie parfaite, tout le monde sait que la perfection n’existe pas. Je rêve d’une vie réelle, sans faux-semblants.
Je veux bien que ma vie se compose de jours merveilleux et d’autres qui le sont moins. Ce mélange lui donnera l’aspect d’un édifice orné de fissures mais tenant toujours debout, haut et fier d’être toujours là malgré les attaques.
Ce que la vie a à offrir est si beau, si unique, qu’il faut parfois « souffrir » pour pouvoir pleinement prendre conscience que le ” pour toujours et à jamais” possède lui aussi une date d’expiration et qu’il nous faudra bien un jour tirer notre révérence à ce monde.
Rien n’est servit sur un plateau, tout est à conquérir. Le bonheur, l’amour, la paix (extérieur et intérieur) … Toutes ces choses ne viennent pas à nous aussi facilement, elles nécessitent une importante conquête où l’adversaire le plus redoutable est souvent nous-même.
Je veux me sentir en vie… Sentir chaque fibre de mon âme vibrer, s’enflammer, se refroidir, se briser puis se reconstruire sans que je n’aie jamais à regretter ou à cacher qui je suis.
Ma vie sera le résultat de mes conquêtes et j’espère que ma plus belle prise sera mon bonheur.