J’ai quitté mon Job !
En Décembre dernier, j’ai pris la décision de quitter une assez belle position dans une boite assez honorable.
En Décembre dernier, je me suis rendue compte que j’avais atteint mon point de non-retour. Vous savez, ce moment de rupture où vous ne voulez plus essayer, continuer, vous êtes épuisés, fatigués, lassés de tout. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai écouté mon coeur, mon corps, ma voix intérieure (Savoir reconnaitre quand tout va mal pour mieux se sauver) pour comprendre qu’il fallait que je me sauve avant de sombrer; j’ai compris qu’avoir un équilibre vie professionnelle/ vie personnelle n’était pas un caprice quand bien même on est célibataire, sans enfants, sans chien ..
Ce point de non-retour m’intrigue au plus haut point tant il nous fait prendre de grandes décisions en un laps de temps assez limité. Me concernant, j’ai atteint ce point le Vendredi 3 Décembre 2017. C’est précisément ce jour où j’ai compris qu’aucune revalorisation salariale ne me donnerait envie de poursuivre mes fonctions. Ce jour-là, mon responsable m’avait rétorqué « je ne pas trouve pas les arguments pour demander à X de t’augmenter » et Dieu Merci !… Je lui suis infiniment reconnaissante pour cette réponse, car quelques semaines plus tard, quitter ma boite était devenu un de mes goals de l’année 2018.
Ma décision était motivée par une situation de saturation, une sorte de « ce que je vis me fatigue», mêlé à « je ne me sens plus en phase avec moi-même », à quoi s’ajoute « je souhaite rompre avec cette situation qui ne me satisfait plus ».
Le point de non-retour peut advenir dans la vie professionnelle ou affective, c’est une révélation qui permet de constater que je suis en « manque d’amour » par rapport à X (une situation ou une personne). Suivez donc mon raisonnement : cette situation ne me correspond plus, car elle ne me satisfait plus, car je ne m’y épanouie plus, car je n’ai plus le cœur à y être, car je manque d’amour vis-à-vis de cette situation/personne. Bien plus encore, il révèle à quel point on est disposé à vouloir autre chose pour soi, un « mieux pour être mieux »..
J’ai connu des points de non-retour plus ou moins catégoriques, et d’autres carrément stressants, il m’a fallu parfois deux points de non-retour pour ne plus me retourner ! Et cela est tout a fait normal, car évaluer une situation qui nous mène à un point de non-retour, c’est difficile, épuisant, éreintant et fatiguant aussi bien moralement que psychologiquement ; parce qu’il convient d’évaluer :
- si la situation est passagère
- si mon état de désamour vis-à-vis de la situation est passager
- si mon état de désamour n’est pas altéré par un autre état
Evidemment, ces questions et remises en question viennent souvent décrédibiliser le malaise. Il suffit en plus d’évoluer dans un environnement plutôt cartésien pour s’en affranchir totalement, et plaider la folie : un « Ma fille/fils le travail sert à payer les factures, pas à s’épanouir », un « Tu ne trouveras personne de mieux ! » pour, encore une fois, remettre en cause son malaise, et sa tolérance.
En bref professionnel ou affectif, le point de non-retour est une affaire de sensibilité ; il convient dès lors de partager ses intentionnalités, doutes avec des personnes ayant cette sensibilité. Cela signifie que l’on ne peut pas confier ses questionnements à n’importe qui, encore moins à ceux qui vivent secrètement dans la douleur de leur existence, en faisant mine qu’ils contrôlent tout, prônant un « tout va bien » non assumé. Ces personnes-là réduiront votre mal-être, car ils n’ont – eux même – pas été capables d’entamer les prémices de vos questionnements.
L’après point de non-retour ?
L’après point de non-retour se veut être une rupture.
Il en va de soi, on est à la recherche d’un vrai Avant/Après, aussi détonnant que les résultats d’une bonne diet, ou remise en forme. Cependant, il est un fait de savoir que ce que « je ne veux plus » et un autre que de savoir « ce qui suivra ». Il faut donc accepter le « je sais ce que je ne veux plus, mais pas forcément ce que je veux », car cela vous permet de mieux vous diriger vers ce qu’il vous correspond dans ce que l’on peut appeler le catalogue de la vie.
Pour conclure, je dirais que dans ces moments-là, il est important de faire appel à votre meilleur allié, votre bienveillance pour appréhender au mieux les angoisses que peuvent faire surgir les “Après points de non-retour”. N’oubliez pas qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire les choses, que le courage est votre meilleure vertu, et enfin, que sortir de sa zone de confort est le meilleur exercice que l’on puisse faire pour gagner confiance en soi.
Avec Amour. <3
Si vous vous demandez comment survivre dans le monde professionnel quand on est une Femme Noire, cet article vous plaira 🙂
Pour info #1 : Wikipédia définit le point de non-retour, comme le point d’irréversibilité d’un processus, au-delà duquel la résilience devient impossible;
Pour info #2 : La résilience désigne la résistance d’un matériau aux chocs ; le « fait de rebondir », c’est la capacité d’un corps d’un organisme, d’une espèce, d’un système à surmonter une altération de son environnement.
ps : Les points de non retour se préparent – si possible – en amont.
Holà Lau Douce,
Cette article m’a parlé…et j’ai cliqué. Ayant moi-même expérimentée ce sentiment très connu mais peu reconnu du “ras le bol professionnel”.
La question qui me vient à l’esprit est de savoir ce que tu fais désormais et comment alimentes-tu ce nouveau quotidien ?
Curieuse que je suis, j’oublie parfois la zone d’intimité… N’hésite pas à m’en faire connaitre le cadre.
Peace
Hello Marie-Amée.
Ta question est tellement bien posée, avec tant de respect, que je ne pouvais pas ne pas y répondre. Je t’ai repondu par msg privé sur Insta.
Take care dear. ✨
Laury-Ann