Les personnes qui me connaissent depuis peu riraient sûrement à la lecture de ces premières lignes. Jadis, je fus une grande sportive. 14 années de judo, 7 d’athlétisme, j’ai même un jour rêvé de devenir la nouvelle Marie-José Perec. Aujourd’hui, la seule pensée d’enfiler une paire de basket me donne des boutons. Mais ce n’est pas le sujet du jour. Ce n’est qu’une introduction. Ce que j’essaye de vous faire visualiser, c’est le corps que je pouvais avoir à cette époque : musclé, très musclé. On me disait souvent que j’avais la carrure, la posture et la démarche d’un homme. Surtout qu’à cette époque, le maquillage était loin d’être mon fort (il ne l’est toujours pas d’ailleurs), je détestais les bijoux, et les baskets étaient mes meilleurs alliées. En claire, j’étais loin d’incarner la « FÉMINITÉ » .
Et pourtant je me suis toujours sentie femme, je n’ai jamais eu aucun doute à ce niveau là. Ce n’était même pas une question de morphologie, c’était avant tout psychologique car je pense que la féminité est avant tout quelque chose de psychologique malgré ce que l’on essaye de nous faire croire. C’est une conversation récente avec une amie à ce sujet qui m’a poussé à écrire cet article. A quel moment doit-on se sentir femme ? Qu’est-ce qui fait d’une femme une femme, une vraie ?
Évidement six malheureux paragraphes ne suffiraient pas à faire le tour de la question. Ici je vous propose une simple vision, la mienne, qui je pense peut être partagée par quelques unes d’entre vous, et qui, pourquoi pas, pourrait aider certaines à ne plus avoir de doutes.
M. Larousse nous donne la définition suivante : la féminité, c’est l’ensemble des caractères anatomiques et physiologiques propres à la femme. Définition surement partagée par 90% de la population actuelle. Cependant, certaines femmes naissent femmes ( avec tous les attributs physiques et anatomiques) et pourtant ne se sentent pas femmes (prenons le cas des transgenres par exemple). D’autres seront qualifiées de garçons manqués justement par manque de « féminité » aux yeux de la société. Vous savez, celles qui préfèrent le baggy à la jupe, et la paire de nike aux escarpins. Et pourtant, elles aussi n’auront strictement aucun doutes quant à leurs statuts de femmes. Il y a aussi celles qui n’auront jamais la capacité de procréer. Ces femmes là manquent-elles de féminité ? Car nous avons aussi tendance à réduire la féminité au simple fait de pouvoir donner la vie.
Tout cela pour dire que des talons hauts, un joli rouge à lèvre et une manucure bien faite ne suffisent pas à définir la féminité. Attention ! je ne rejette en aucun cas ces artifices qui peuvent permettre aux femmes de se sentir belles et biens dans leurs baskets. Je dis simplement que la féminité ne peut se limiter à ces “artifices” qui s’apparentent plus à la cerise sur le gâteau qu’au gâteau en lui en même.
La féminité selon moi est à 90% psychologique. Il faut se sentir femme, se penser femme. Et il y a 6 milliards de façon de se penser femme. Il n’y a pas une féminité mais des féminités. N’ayez donc pas hontes d’aimer le maquillage, les paillettes et les hauts talons. Mais ayez encore moins hontes d’être passionné de sport de combat, de codage informatique, ou encore d’automobile, de vous aimez le crâne rasé, sans maquillage et les ongles courts, et d’accepter votre corps musclé, vos petits seins, ou vos rondeurs. Vous êtes qui vous êtes et vous restez des femmes, de belles femmes, de grandes femmes.
Je me pense femme donc je suis femme. Le reste ce n’est que l’autre qui essaye de vous imposer son opinion, une opinion souvent construite sur des préjugés malheureusement véhiculé par notre société. Et je pense qu’il existe bons nombres d’opinions dont on pourrait se passer. 😉
Bonne soirée à tous.
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