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Je sais que je le répète souvent mais le projet Reines Des Temps Modernes m’a permis de faire de magnifiques rencontres, et Laurence que vous voyez ci-dessus en est une.
Qui est donc cette jolie jeune femme ? Laurence Duhamel que je souhaite vous présenter aujourd’hui, n’est autre que la traductrice (version anglaise) de Reines Des Temps Modernes.
Pour la petite anecdote, Laurence et moi ne nous connaissions pas il y a de cela un an. A la même période l’année dernière, je venais juste de revenir sur Paris et je squattais chez une amie à qui j’expliquais mon projet et ma volonté de proposer #RTM en 3 langues. Quelques jours plus tard, en rentrant du boulot, Laulau m’annonce qu’elle a croisé par hasard en bas de l’immeuble une ami à elle qui est aussi traductrice, qui habitait dans le même immeuble et qu’il fallait absolument que je la rencontre. Il s’agissait de Laurence :).
Bref, tout ça pour vous dire que la vie fait toujours bien les choses.
Et maintenant je laisse la parole à Laurence qui a accepté de répondre à quelques unes de mes questions.
Moi – Coucou Laurence, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire d’où tu viens et surtout nous parler de ton parcours ?
Laurence – Je suis une guadeloupéenne de 22 ans, devenue une vraie parisienne avec ses qualités et ses défauts.
Je suis fraîchement diplômée d’un master en Communication Interculturelle et Traduction de l’ISIT, une belle école intégrée après 3 ans de classe prépa littéraire, et je bosse aujourd’hui en agence de communication financière au cœur du quartier des affaires de Paris. Je me spécialise en relations presse et en traduction. J’adore ce que je fais mais j’espère partir bientôt à l’étranger, si possible dans un pays où peu de gens vont, pour donner encore plus de poids à mon CV.
Moi – Je sais que tu as deux passions assez originales. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?
Laurence – En effet, j’ai deux passions dans la vie : la traduction et le football. Je traduis de nombreux supports de communication dans le cadre de mon travail. C’est simple, quand on me demande une traduction, j’arrête tout ce que je fais pour m’y consacrer. La traduction est vraiment un beau métier, trop souvent sous-estimé ; les gens pensent qu’il suffit de savoir parler une langue pour pouvoir faire de la traduction mais ils ont tout faux. Je me suis donc fixé pour objectif de faire comprendre à ceux qui m’entourent, au boulot comme dans la vie, ce qu’est un vrai traducteur et ce qu’il apporte comme valeur ajoutée. Pour ce qui est du football, je suis vraiment accro. J’y joue en club deux fois par semaine, en plus des matchs les samedis et je regarde les matchs des championnats européens et de l’équipe de France dès que j’en ai l’occasion. Je gueule pendant les matchs comme si les joueurs pouvaient m’entendre. Il m’est même déjà arrivé de refuser plusieurs fois des invitations parce qu’il y avait un match à la télé que je ne voulais rater sous aucun prétexte… Un vrai bonhomme quoi :).
Moi – Que tires-tu de toutes ces expériences ?
Laurence – Avoir fait une classe préparatoire aux grandes écoles est l’une des expériences qui m’a le plus apporté, d’un point de vue professionnel mais aussi humain. J’ai appris à redescendre sur terre (les 5/20, ça calme tout de suite) pour pouvoir mieux me dépasser. J’ai appris à réfléchir, à être multitâches (merci la pluridisciplinarité) et à m’organiser ; tout un encadrement dont j’avais besoin après le bac et qui m’a ouvert les portes de l’école que je visais. J’ai surtout rencontré des amis en classe prépa : des gens avec qui on peut débattre de tout avec intelligence, des gens qui te soutiennent et surtout des gens de tout horizon culturel, social ou religieux. Que demande le peuple ?
Je suis par ailleurs de celles qui considèrent que gagner assez argent pour s’offrir ce que l’on veut est le véritable symbole de la réussite mais le bénévolat m’a beaucoup apporté. Je travaille tous les ans sur le festival Paris Hip Hop depuis 2011 : j’ai pu échanger avec des artistes connus (et moins connus), j’ai appris à travailler en équipe mais surtout à participer à un projet sans l’obsession du salaire et ça ne fait jamais de mal. J’ai également mis à contribution mes compétences en traduction/interprétation lors de conférences ou encore pour les besoins de sous-titrages de documentaires. Une expérience des plus enrichissantes.
Mais j’ai surtout appris en voyageant. Mes parents m’ont donné la chance de pouvoir voyager très tôt et pour cela, je leur serai éternellement reconnaissante. J’ai eu l’occasion d’aller aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, dans la Caraïbe, en Europe et dans les différentes régions françaises, ce qui m’a permis de sortir de ma zone de confort, d’être confrontée à d’autres cultures tout aussi riches que la nôtre. Une véritable claque à chaque fois ! J’ai désormais hâte de découvrir l’Afrique pour la première fois, si possible le Sénégal ou l’Afrique du Sud ou même les deux pour commencer.
Moi – Que retiens-tu de ta participation au projet #ReinesDesTempsModernes ?
Laurence – Du projet #ReineDesTempsModernes, je retiens d’abord ma rencontre avec Wendie que je ne connaissais pas et à qui j’ai été présentée par une amie en commun car elle avait besoin d’aide pour traduire ses textes vers l’anglais.
J’ai tout de suite accroché au projet quand elle me l’a présenté, à tel point que je lui ai posé des milliers de questions et qu’on a fini par discuter pendant des heures de tout et de rien. A la lecture de l’ouvrage de Wendie, j’ai compris que j’avais encore beaucoup de choses à apprendre sur notre histoire : je ne connaissais pas la moitié des fanm doubout qu’elle y évoque et même celles que je connaissais, je me suis rendue compte que je ne savais pas grand-chose de leur véritable histoire… J’avais un peu honte ! C’est pour cela que je me dis que le projet de Wendie sera vraiment utile aux femmes, aux noirs, à toute personne qui s’intéresse à l’histoire en général. Et me dire que j’ai participé à un tel projet me comble de bonheur.
Moi – Et enfin quelle est ta définition d’une Reine Des Temps Modernes ?
Laurence – Pour moi, une Reine Des Temps Modernes est d’abord une femme indépendante, à forte personnalité, qui défend bec et ongles ses convictions et qui n’a pas peur de tout bousculer sur son passage pour atteindre ses objectifs. C’est surtout une femme qui vit avec son temps sans pour autant négliger son histoire, qui sait d’où elle vient et où elle va. Peut-être aussi une femme intemporelle finalement…
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