Notre QUEENSPIRATION de la semaine s’appelle Pascale Erblon. Ex-rédactrice en chef du média Melty, elle est aujourd’hui thérapeute et productrice audiovisuelle. De ses débuts en tant que journaliste, ses missions en tant que rédactrice en chef puis son changement de carrière, elle nous raconte ses nombreuses vies, son évolution et ses projets à venir. Inspiration au rendez-vous !

RTM | Bonjour Pascale, nous sommes ravies de t’accueillir sur RTM. Quels sont les mots que tu choisirais pour t’introduire à nos lectrices et lecteurs ?

Pascale | Bonjour, je m’appelle Pascale. Je porte beaucoup d’attention au prénom,
qui joue un rôle important sur les personnalités de chacun. Je suis conférencière,
productrice audiovisuelle et thérapeute énergétique.

RTM | Avant de parler de tes multiples vies dans cette vie, parle nous de tes débuts. Où es-tu née, et où as-tu grandi ? Quel a été ton parcours ?

Pascale | Je suis née en Guadeloupe et j’y ai vécu jusqu’à mes 20/21 ans. J’ai su très tôt ce que je voulais faire, sans jamais en faire une obsession mais je savais que je voulais être. Je n’avais q’une idée en tête, être rédactrice en chef d’un magazine pour jeune.
Ayant toujours été abonnée à de nombreux magazines de Bayard Presse, j’étais fascinée à l’idée que des personnes, grâce à un crayon et du papier, pouvaient écrire des histoires qui arrivaient jusqu’à moi en Guadeloupe. J’adorais lire des interviews de personnes incroyables comme Steven Spielberg. Je me disais, « wouaw, certaines personnes ont des vies de
ouf ». J’ai donc grandi avec cette idée en tête.

Naturellement, j’ai souhaité m’orienter vers des études de journalisme, mais mon père qui avait une idée bien précise de ce qui était bien pour moi, avait du mal à m’imaginer quitter le territoire pour partir ailleurs et faire quelque chose qu’il ne connaissait pas.

Après avoir obtenu mon concours pour intégrer une école en France hexagonale, mon père a refusé que je parte. Très vite, j’ai pris conscience qu’il fallait que je trouve mes propres ressources pour aller au bout de mes projets. Heureusement, j’avais le soutien de ma mère et de mon beau-père. Mais savoir que j’allais à l’encontre de la volonté de mon père a été une première difficulté pour moi. Avec du recul je le remercie de s’être positionné de cette manière, car quelques temps plus tard j’ai compris que son amour pour moi et la peur de demain motivait cette décision. Mais comme on dit que jeunesse se fasse.

Aujourd’hui, je ne peux presque plus me passer de lui, mais cette décision qui n’aura été simple pour personne m’a permis de faire une première expérience de ce qu’est sortir de sa zone de confort et de se créer des opportunités. Tout en suivant sa guidance, son coeur.

Après un détour en deug de droit à fouillole, j’ai intégré pendant 3 ans une école de journalisme.

RTM | 3 ans qui te mèneront à rapidement toucher du doigt ton rêve de devenir rédactrice en chef ?

Pascale | Clairement. A la fin de ma 3ème année, je trainais sur l’intranet de l’école et je suis tombée sur une annonce d’un groupe de jeunes qui montaient un magazine pour jeunes, un site internet. Ce n’était pas très clair mais j’ai été attirée par l’offre. Je n’avais pas grand chose à perdre. J’étais fraichement diplômée. Je jobbais en parallèle à Monoprix dans une grande
surface. J’avais 24 ans.

Je décide de passer les entretiens. Je rencontre Alexandre Malsch qu’on appellera quelques années plus tard le Marc Zuckerberg français et Jeremy Nicolas, deux potes associés de ce qui
allait devenir Melty. Je passe 3 entretiens en tout, dont un avec le directeur de leur école qui était associé à leur entreprise. J’avais envie de voir ce qui se tramait derrière tout ça. J’ai fait de mon mieux, et mon mieux a suffit. J’étais clairement déterminée à relever le challenge. Et à
partir de là, les choses se sont rapidement enchaînées.

RTM | Une fois recrutée chez Melty, quelles ont été tes premières missions ?

Pascale | J’ai commencé en tant que journaliste. Ma mission était d’écrire des articles. Alexandre s’occupait un peu de la ligne éditoriale. Il avait une idée de ce qu’il voulait proposer et moi j’écrivais. C’était fin 2008, début 2009. A cette période, les CMS et autres plateformes de blogging n’étaient pas autant développés. J’ai donc dû apprendre à écrire en html, penser aux hyperliens, permaliens…

J’étais tellement engagée dans le projet que j’ai commencé à me l’approprier. Je savais qu’il y avait une carte à jouer. C’était un gros challenge personnel, et surtout je sentais, à l’énergie déployée par Alexandre que ce projet pouvait aller loin. J’ai donc pris mes responsabilités et j’ai commencé à contacter des écoles, à chercher des stagiaires, à les former. Puis j’ai proposé à Alexandre qu’on pose les bases d’une ligne éditoriale structurée. Une fois posée, je lui ai proposé de prendre en charge la communication, et la partie partenariat.

En plus d’écrire des articles, de former des stagiaires, je contactais des entreprises pour leur proposer des partenariats. Et c’est ainsi que le premier site Melty.fr s’est mis en place. On a commencé à faire des partenariats avec la télé, la presse écrite, et des marques. Et c’est comme ça que je suis devenue l’une des rédactrices en chef de Melty.

“j’étais également hyper confiante et consciente des sacrifices que j’avais fait pour être là.”

RTM | Comment te viens le flaire de prendre en main la communication et les partenariats ?

Pascale | J’y vais à l’instinct. Je n’ai aucune stratégie. J’avais le retour commercial d’Alexandre qui savait quel public toucher, quelle marque approcher. A partir de là, c’est une toile d’araignée que j’essaye de déconstruire dans ma tête en me disant « ok, on veut toucher les 18-30 ans, qu’est-ce qu’ils lisent ? qu’est-ce qu’ils achètent ? Qu’est-ce qu’ils mangent ? ». Et en face tu essayes d’identifier les acteurs.

Un jour, je me souviens qu’une de nos stagiaires venaient toujours au bureau avec son bouquin Twilight. Elle nous disait qu’il y avait une grosse communauté de fan et que ca pourrait être intéressant d’écrire à ce sujet. On a décidé d’exploiter le mot clé twilight et écrire tout ce qui était possible d’écrire à ce sujet. Je crois que toute la fan base de France s’est retrouvée à lire des articles sur Melty (rire). A partir de là, on a pu avoir de solides statistiques et démarcher des partenaires du type : Endemol, NRJ, ou des chaînes de télé. Et je ne vous parle même pas de la période Justin Bieber, puis One Direction …. c’était le feu !

Je pense qu’y aller au culot, ça fait partie de ma personnalité. Au pire on va me dire non et on passera à autre chose.

RTM | Ensuite, les choses s’enchaînent pour toi et tu prends de plus en plus de responsabilités au sein de Melty …

Pascale | Alexandre recherchait un directeur de l’information. J’ai eu vent de cette nouvelle mais ça n’a pas fait tilt directement dans ma tête. En parallèle je commençais à tourner en rond dans mon poste. Je voulais évoluer en termes de salaires, de responsabilités.

J’ai la chance d’avoir un super compagnon qui me pousse à tenter ma chance et à aller chercher ce que je veux. Ca a l’air de rien, mais c’est un détail primordial, quand on a des objectifs et que l’on est animé, voir obsédé par quelque chose, d’avoir à ses côtés quelqu’un (ce peut être un ami, un membre de la famille aussi), qui vous pousse et croit en vous, peut être même plus que vous !

Je décide donc de faire ma proposition à Alexandre. Je lui dis que je veux être directrice des rédactions. J’ai donné mes arguments. Au départ, ce n’était pas gagné d’avance. Il y a même eu un petit conflit interne. Puis finalement, ma proposition a été acceptée.

A partir de là, on a pu développer une dizaine de site à l’étranger. J’ai pu développer Melty Espagne, Brésil, Italie, Roumanie, République Tchèque, Maroc…

Ca m’a permis aussi de passer à un autre stade de mes relations professionnelles également. Ça a duré de 2012 à 2015. Date à laquelle j’ai quitté Melty.

RTM | Qu’est-ce qui te décide à quitter ?

Pascale | J’avais fait le tour. J’avais du mal à me visualiser dans 10 ans. Il me manquait profondément quelque chose. En 2014, je suis partie couvrir la Coupe du monde au Brésil. Ca m’a permis de couper avec la France, de mon organisation sur place. Je me suis rendue compte que j’avais besoin de quelque chose de plus humain. Mes années en tant que directrice de rédaction ont été intenses.

Je faisais le tampon entre Alexandre et le reste de la boîte, les salariés qui étaient plus jeunes et qui faisaient aussi beaucoup de sacrifices. Je ne savais
pas si j’avais envie de faire ça toute ma vie. J’étais jeune, j’avais envie de découvrir autre chose, de voyages, de vivre d’autres expériences. Au delà du statut, je pense avoir réussi à tisser des vrais liens de confiance avec plusieurs de mes rédacteurs en chef, et j’essayais tant bien que mal d’être à leurs écoutes, de positiver les choses, d’instaurer un climat de confiance et d’apaisement. Je prends conscience aujourd’hui en étant thérapeute, que déjà à l’époque ça faisait partie de moi.

Finalement, la vie m’a montré que j’ai pris la bonne décision en partant en 2015 car quelques temps après mon départ, les choses ont volé en éclat. Je préfère partir de moi même plutôt que l’on me mette à la porte. C’est quand même plus agréable de constater que l’aventure s’est terminée par soi même et dans les meilleures conditions, plutôt que de découvrir quelques mois ou années plus tard qui sait, que l’on doive quitter son poste malgré soi.

J’avais également envie de porter mes propres projets. Je voulais faire ma part.

RTM | On parle souvent du manque de représentation et surtout d’opportunités pour les personnes issues des minorités dans le secteur des médias. Avais-tu conscience qu’être une femme directrice de rédaction pour un média main Stream en France, ça voulait dire quelque chose ?

Pascale | J’avais conscience du paysage autour de moi, mais je ne réalisais pas. Une de mes qualités, qui est également un défaut, est que j’ai tendance à foncer sans trop me poser de question. Je pense qu’à l’époque, ça m’a préservé de pas mal d’interrogations. Je voyais bien que dans le paysage nous n’étions pas nombreux.

Je savais également que lorsque je réalisais l’interview du président de la république, à l’époque Nicolas Sarkosy en 2012 en pleine campagne de réeelection, j’étais à priori la première femme noire à faire une interview digitale du président de la république, sur une plateforme mainstream en live au sein de la rédaction.

Tout au long de ma carrière, j’ai eu des moments qui m’ont fait sourire. Des artistes qui arrivent en rédaction sans me saluer et qui ensuite reste bouche bée quand je me présente, sachant que je suis celle qui mène la rédaction. Des réunions au sein de grands groupes où je sais que je vais être la seule femme noire. Je savais que ça faisait quelque chose.

Cependant j’étais également hyper confiante et consciente des sacrifices que j’avais fait pour être là. Je ne donnais à personne l’occasion de s’attarder sur mon physique. Nous étions venus parler chiffres, statistiques. Je n’avais pas le temps. Je me sentais aussi chanceuse, car je savais d’où je venais.

“Tu fais 50% et l’univers fait 50%”

RTM | À la fin de ton expérience chez Melty, avais-tu des idées ou des envies précises pour la suite de ta carrière ?

Pascale | Je suis partie sans avoir de plan B. J’ai été approché alors même que je n’étais pas officiellement partie de Melty. Ma seule priorité à l’époque était de prendre une pause, de souffler. J’avais un grand besoin de me reconnecter. Je ne croyais littéralement plus en rien. J’ai commencé à me poser des questions existentielles sans trouver de réponses.

J’ai commencé la méditation en quittant Melty. Je faisais des bains de forêt. Mon alimentation également a complètement changé. C’est là que j’ai compris le rôle puissant de l’alimentation pour le métabolisme. La nature n’est pas qu’un décor, elle participe activement à notre bien-être.

Malgré ma carrière et mes expériences, je perdais confiance en moi. Je ne savais plus qui j’étais. Est-ce que je suis ce que la société attend de moi ? est-ce que je suis ce que mes patrons attendent de moi ? est-ce qu’au quotidien je fais vraiment ce que j’ai envie de faire ?

D’où mon envie de prendre à bras le corps le projet média Be You que j’ai pensé de A à Z avec mon compagnon et des idées de copains, et outremers 360 que j’ai piloté un temps, que j’ai mis en place avec des associés à l’époque. Je me suis dit, ce que j’ai fait avec Melty, je peux peut-être le faire pour les outremers.

RTM | De directrice des rédactions à aujourd’hui thérapeute, tu semblais nous dire qu’il n’y avait qu’un pas …

Pascale | A la fin de l’aventure Be You, je ressentais toujours ce besoin de reconnexion. Sur un coup de tête, avec mon mec, on décide de partir s’installer à Montréal, au Canada. Je sentais également qu’il y avait une multiplicité en moi que j’avais besoin de laisser parler. A Montréal, j’ai pu me reconnecter à mon moi. J’ai monté mon agence de consulting digital, je gérais mes projets, je profitais d’une vie différente. Je me suis ouverte à des expériences plus sensibles
et subtiles. J’ai fait des stages de lithothérapie. J’allais dans des temples bouddhistes, je continuais la méditation.

Puis j’ai fini par porter la vie en moi et avec mon compagnon, nous avons décidé de rentrer en Guadeloupe. J’ai décidé de faire une formation Reiki dans le seul but de comprendre ce qui m’arrivait physiquement pendant ma grossesse. J’ai appris tellement de choses pendant cette formation qui a duré plus d’un an. J’ai commencé enceinte et j’ai fini alors que ma fille rampais. Et à la fin de la formation, mon professeur m’a dit « Je pense que tu vas faire des choses dans ce milieu là, mais pas comme moi ».

Je n’avais aucun objectif d’être thérapeute. J’ai commencé en faisant un soin à une amie, puis à une autre. J’ai toujours eu la chance de rencontrer des personnes incroyables pendant durant toute ma vie et ce depuis l’époque de Melty. Quand je suis arrivée en Guadeloupe, ça n’a pas changé. Les gens venaient à moi. J’ai donc commencé à organiser des causeries, des conférences. Et la production audiovisuelle est arrivée !

RTM | Parlons en de la production audiovisuelle.

Pascale | Mon compagnon est réalisateur-monteur. C’était son univers, son métier. Pour autant, c’est un univers qui m’a toujours fasciné.

A Montréal, j’ai eu l’opportunité de rencontrer beaucoup d’acteurs, de réalisateurs.

L’opportunité s’est présentée, parce qu’elle s’est d’abord présentée à mon compagnon, et on m’a demandé si je voulais m’associer. Etant journaliste, la production audiovisuelle me permet d’écrire. J’écris des documentaires. Je suis auteure sur des projets en cours. Et je découvre un tout nouveau métier, celui de productrice … un vaste programme !

Que ce soit en tant que journaliste, thérapeute, productrice, le fil rouge reste le même.

RTM | Comment envisages-tu ton évolution ?

Pascale | Je veux continuer de m’occuper de moi, de mes projets, de qui je suis. Tout ce que j’ai mis en place me permet d’explorer les différentes facettes de ce que je suis. Avec la production, je veux continuer de communiquer, de faire passer des messages à travers ma vision du monde, à travers la vision de ceux qui font le monde. Je suis exactement dans la même dynamique avec l’organisation des conférences.

Depuis que je suis rentrée en Guadeloupe, mes questionnements sur ce que je suis et ce que je représente en tant que femme noire sont de plus en plus présents. Je veux comprendre mon histoire, l’histoire de ma famille, comprendre d’où je viens. Je suis quelqu’un de très, peut-être trop ambitieux, mais je souhaite que chacun de mes projets soient portés au plus haut. Je ne veux pas de regrets.

Toutefois, j’émets une réserve. Je suis consciente qu’en lisant ces lignes certaines personnes peuvent être influencées, et je pense que l’un des messages les plus important c’est de pouvoir prendre des décisions en étant en phase complètement avec qui l’on est. On s’en contre fiche de ce que Mr “paul” fait ou comment “mme truc much” gagne sa vie. Vos objectifs sont les vôtres et personne d’autres ne pourra vivre votre vie à votre place.

D’ailleurs, je pense en vérité, et je me parle à moi même qu’il n’est pas toujours utile de se fixer des objectifs insurmontables, mais au contraire de rester modester et humble et de se fixer des objectifs réalisables, et si le coeur vous en dit, ensuite seulement de les faire
évoluer. Le chemin à parcourir ne se détermine pas en fonction de où se situe la ligne d’arrivée selon moi, mais bien en fonction de comment tu vas avancer sur ce chemin, quel plaisir vas tu prendre pour y arriver, à quel point aimes tu cette course ?

RTM | Avec l’expérience et le recul, et ces différentes vies que tu as eues, quels conseils donnerais-tu aux femmes qui se sentent perdues, en manque de connexion ?

Pascale | C’est une bonne chose de douter. Lorsque l’on doute, c’est que potentiellement que nous sommes en phase de transition. Le doute permet de remettre en cause. Il faut pouvoir se poser des questions sans pour autant se laisser complètement submerger. Après le doute, vient l’acceptation. L’acceptation de ce que l’on est positivement et négativement. L’acceptation de nos êtres dans l’ombre et la lumière. Il faut savoir accepter ces moments de transition, de remous.

Puis questionne toi. Quel est ton pilier ? Ton chakra racine ? Est-ce que tu manges suffisamment ? As-tu assez d’argent pour vivre ? Qui sont les personnes qui t’entourent ? Quelles sont tes fondations ?

Souviens toi que la formule c’est 50/50. Tu fais 50% et l’univers fait 50%. Fais ce que tu as à faire à ton maximum, sans attendre des autres, sans attendre que l’on te sauve. Réapproprie toi le pouvoir de décider pour toi. Ca demande beaucoup d’amour. Et l’univers se chargera de ses 50%.

Et enfin connecte toi à la nature, prends un bain de mer, un bain de rivière.

RTM | Et enfin qu’est ce qui fait de Pascale une Reine Des Temps Modernes ?

Pascale | What a question ! Je dirai l’écoute du monde. Mais également ce sont lescœurs qui se sont ouverts à moi et m’ont donné de l’amour. Mon ouverture sur le monde sensible qui m’a permis de comprendre que je suis une reine si je décide de l’être. Je suis Reine Des Temps Modernes parce que je reçois de l’amour et que j’en donne à mon tour.

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