Lina Hossany, l’élégance jusqu’au bout des doigts

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Existe-t-il plus beau métier que celui de sublimer l’autre ? Si la première réponse qui vous vient en tête est un « non » sachez que vous avez raison. Notre QUEENSPIRATION du jour, Lina Hossany s’est d’ailleurs orientée vers un de ces métiers. Tatoueuse henné depuis maintenant 5 ans, elle a gentiment accepté de nous parler de son art.

RTM | Bonjour Lina, peux tu te présenter pour nos lectrices et lecteurs ?

Lina | Je m’appelle Lina, j’ai eu 30 ans cette année. Je suis née à Paris, d’origine Mauricienne. Je viens de Sevran.

Dans la vie de tous les jours, je suis chargée de communication dans l’e-commerce depuis 10 ans et en parallèle, je suis tatoueuse au henné depuis maintenant 5 ans en tant qu’auto-entrepreneuse.

RTM | D’où t’es venu ton intérêt pour le henné ?

Lina | J’ai commencé à faire du henné en 2006. Au début, c’était vraiment pour le fun. J’en faisais pour mes copines, mon entourage. J’ai toujours aimé dessiner des motifs, dessiner sur mes cahiers.

En 2008, je suis partie en vacances à l’île Maurice. Une de mes tantes qui y vit donne des cours de henné, de dessin et d’arts. Un jour, j’ai décidé de l’accompagner à l’un de ses cours qu’elle donnait dans un petit centre de la ville.

Au début du cours, elle nous a remis des modèles de motifs à reproduire sur nos mains. 20 minutes plus tard, elle est revenu voir le résultat et en voyant mon tatouage elle m’a dit, remplie d’émotions : «  je suis contente que l’on prenne ma relève ». Ca m’a touchée. Ma motivation a été multipliée par deux.

Au cours de l’une de nos conversations, j’ai appris que son centre était habilité à remettre la certification « Art, design et henné » que l’on pouvait obtenir suite à une formation de 6 mois. J’ai soumis à ma tante l’idée d’obtenir la certification. La semaine d’après j’y suis retournée pour pratiquer, et j’ai finalement obtenue la certification en une semaine au lieu de 6 mois. J’étais aux anges.

RTM | D’où vient le henné et qu’elle est sa signification ?

Lina | Le henné est une tradition que l’on retrouve en Afrique et en Asie. A l’origine, il s’agit d’un signe de beauté féminin. Le henné est à la fois un signe de beauté et de bonheur.

A l’île Maurice par exemple, on dit que plus ton henné est foncé, plus ton époux t’aimera.

RTM | A quel moment décides-tu de te lancer dans cette activité en parallèle de ton métier de communicante ?

Lina | Lorsque je suis revenue en 2008, j’ai commencé à pratiquer de manière un peu plus sérieuse. Mon entourage m’encourageait énormément. Entre temps, j’ai eu un accident au cou suite à une chute qui m’a laissée quelques séquelles. J’avais peur de continuer tout en sachant que physiquement je pourrais en souffrir à force de rester dans certaines positions. Plus le temps passait, et plus je me disais que je ne pouvais pas être victime de ma douleur et surtout que cet accident ne pouvait pas m’empêcher de faire ce que j’aimais faire.

En 2012, j’ai donc pris la décision de me lancer officiellement en prenant mon numéro Siret afin d’aller au bout de ma passion.

RTM | Qui sont tes principaux clients aujourd’hui ?

Lina | Au début, je travaillais essentiellement avec les futures mariées et à l’occasion de fêtes d’anniversaires.

Ensuite, j’ai eu l’opportunité de participer à des événements. Le premier événement auquel j’ai participé, c’est le FreeMarket de Paname. J’ai tout de suite adoré ce nouveau style de rencontre avec le public. Ca m’a donné envie d’en faire d’autres. Et j’en fais de plus en plus depuis. Cette année j’ai participé au Marché des Grands Voisins, à l’INALCO Inalculturelle, à la Fête de l’huma, à la Fête du Miel, au Grand Marché de Stalingrad, au Black Movie Festival et bien d’autres encore.

RTM | Pourrais-tu choisir entre ton métier dans le secteur de la communication et ton activité de tatoueuse ?

Lina | Cela fait dix ans que je travaille pour le site « Maison futée ». J’aime mes deux activités et je ne me vois pas arrêter l’une d’entre elles. J’aime le fait d’être polyvalente et d’avoir de bonnes bases dans plusieurs domaines. Même au sein de la boîte pour laquelle je travaille, je touche un petit peu à tout. Je pense que c’est une qualité. Ces deux activités me correspondent et j’ai bien d’autres projets dans d’autres domaines qui m’intéressent. Je n’ai pas envie de choisir, cela fait partie de moi.

RTM | As-tu grandit avec des modèles ?

Lina | Ma grand-mère qui vit à l’Île Maurice est un vrai modèle tant sur le plan professionnel que personnel. Elle a eu dix enfants et pourtant en parallèle elle avait son entreprise de crêpes mauriciennes que l’on appelle les « Dholl Puri ». C’est une spécialité à l’Île Maurice. L’entreprise de mes grands-parents s’appelle « Béret ». Et tout le monde connaît les Béret Dholl Puri là-bas. C’est une battante. Elle m’inspire beaucoup.

RTM | Qu’est- ce qui fait de Lina une Reine Des Temps Modernes ?

Lina | Ah, je suis une Reine Des Temps Modernes ? (Rires). Je pense que ce qui fait de moi une Reines Des Temps Modernes, c’est le fait que je sois douée dans mon domaine et que j’ai de l’ambition. Je me donne les moyens d’aller au bout de mes projets. Je pense qu’à partir du moment où tu es une femme heureuse, ambitieuse, déterminée à mener la vie que tu souhaites, tu es une Reines Des Temps Modernes.

 

 

 

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