Le célibat n’est pas un vilain défaut!

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Le célibat n’est pas un vilain défaut. Point à la ligne.

Avec l’âge, les remises en question se multiplient. C’était du moins mon quotidien il n’y a pas si longtemps… La vie c’est quelque chose tout de même, une sacrée invention de l’Univers ! Un cycle infernal, des hauts, des bas, parfois très bas et de beaux sommets… il est primordial de profiter de tous les instants de pur bonheur, sans nuages, car comme le disait Charlie Chaplin : « Rien n’est permanent dans ce monde, pas même nos problèmes ».

D’aussi loin que je me souvienne, il m’a toujours été difficile de me remettre d’une rupture amoureuse. J’ai souvent envié (oui, c’est bien le terme) les femmes qui se remettent en scelle rapidement, qui six mois après une rupture passent à une autre relation. Peut-être donnent–elles l’illusion de le faire, moi, j’en suis incapable… De même, accumuler les relations « trop compliquées », c’est justement compliqué, fatiguant, éreintant et cela même en ayant une grande confiance en soi, en son potentiel intellectuel, physique, de bienveillance, de « Femme au top », de « Femme au top pouvant apporter un vrai plus à son âme sœur ».

A l’heure des mariages, naissances, concubinages et j’en passe, voir son entourage se caser, se marier ou simplement « avancer » n’est pas de tout repos. Et, ce n’est pas tant une question de jalousie qu’un excès de « remise en question », l’impression de stagner, de « ne pas avancer », qui peut rapidement détruire tout ce que nous avons bâti dans nos vies personnelles, hors amoureuses et professionnelles. Je me souviens, il y a quelques années de cela, avoir réussi à me convaincre que l’Amour n’était pas pour moi, peut-être par (excès de) tristesse… Mais surtout, plus rationnellement, après un rapide bilan de ma vie sentimentale qui a fait de moi, roulement de tambour, une célibataire endurcie.  Applaudissements.

Célibataire endurcie : notion subjective, qu’il incombe à tout un chacun de définir. Selon moi, une célibataire qualifie son célibat « d’endurci » quand elle juge que ses relations n’ont pas été suffisamment saines, correctes  dans le temps pour entrevoir une quelconque relation pérenne (là encore le temps est une notion subjective), en effet les protagonistes ne convergeant pas vers la même direction. Néanmoins, ici on ne remet pas pour autant en question la profondeur des sentiments, ni l’intensité de la relation.

N’ayez crainte, j’ai fait des rencontres, encore heureux ! Certaines se sont arrêtées à un verre, d’autres m’ont vraiment marquées (Vous en saurez plus, ici), d’autres m’ont rendues folle, et quelques unes m’ont carrément dépitée. Mais vient un temps où s’installent presqu’inévitablement doutes et craintes, et où la remise en question est perpétuelle. Les questions du type « Suis-je capable d’accueillir quelqu’un dans ma vie ? », «  En ai-je profondément envie ? », « Est-ce que je le manifeste vraiment ? » finissent par envahir le quotidien.

Pendant longtemps, j’ai entendu dire qu’il est primordial de « s’aimer avant d’aimer l’autre », en d’autres termes « s’aimer avant de pouvoir s’engager ». Je suis profondément convaincue du bien-fondé de cette phrase : s’appréhender par soi-même pour soi-même est l’une des clés du bonheur. Mais qu’on se le dise, toutes les femmes célibataires ne sont pas dépourvues d’estime de soi. De même, avons-nous l’obligation d’être abouties à 100% avant de prendre part au jeu de l’Amour, le Vrai ?

Mes années de célibat m’ont incontestablement permis de grandir, murir, me cultiver, me constituer un cercle d’amis fiable et aimant. Je me suis sentie « like a Wonderwoman » à monter mes meubles seule comme une grande. J’ai dû prendre des décisions seule, quand j’avais besoin d’aide. Je me suis consolée avec des séries, quand j’aurais aimé qu’on me prenne dans les bras. Je me suis fait des soirées pizza en solo car je n’avais pas envie de sortir rejoindre des amis. Je me suis adonnée à la méditation et aux soirées nuisette-encens, toute seule comme une grande pour mon plus grand bonheur… et devinez quoi ?! Je n’en suis pas morte, bien au contraire, je me sens particulièrement forte de l’indépendance que j’ai acquise, qu’elle soit émotionnelle et financière ; j’ai appris à apprécier ma compagnie dans mes plus grands moments de solitude ; je suis partie à ma rencontre pour me lier à mon bien-être éternellement.

De même, j’ai apprécié certaines histoires courtes, connu l’amour solitaire, à la « je t’aime moi non plus », le bel amour à la « je t’aime moi aussi, mais », j’ai été patiente, j’ai fait un travail sur moi-même pour devenir mon plus beau centre d’intérêt, je suis devenue indépendante, foncièrement fière de moi, je me suis découverte le plus intimement possible (le début du bonheur) mais je reconnais mes limites… J’ai envie de passer à autre chose ! Et, peut-on me blâmer pour autant, suis-je « condamnable » pour avoir tenu ce double discours ?!

Soyons clairs, vouloir « passer à autre chose » ce n’est pas vouloir être maman dans les neuf mois qui suivent « ze » rencontre, ni précipiter un projet d’achat immobilier, et encore moins avoir la bague au doigt dans l’année qui suit. C’est avant toute chose vivre la vie autrement, différemment avec un partenaire, partager, faire murir de mini projets à deux, voyager ; ce n’est pas non plus rêver d’une vie H24 ensemble, c’est respecter l’équilibre de chacun, faire des compromis, s’aider à être une meilleure version de soi même.

Il y a quelques mois de cela, un post sur le réseau social Instragram m’avait particulièrement touché, il était écrit « I can be independant and still need support ! », comprenez littéralement « Je peux être indépendante et avoir besoin d’être soutenue ». Je trouve cette phrase forte et douce à la fois  car souvent nous faisons l’amalgame, être indépendant, c’est être fort et n’avoir besoin de personne ; se l’avouer reviendrait à se rendre vulnérable. Alors oui, d’un point de vue purement rationnelle, je peux vivre seule car je m’auto suffis à moi-même dans la gestion quotidienne de ma vie, mais pour autant je ne sous estime pas l’apport (Qualitatif) que l’autre pourrait avoir dans ma vie.  

Ps : Tout apport peu qualitatif sera décliné, Team Je ne suis pas venue ici pour souffrir, okay ?!

Credit photo : Alex_elle

Je réclame ce droit, je me l’octrois, le droit d’être moi dans toute mon entièreté, le droit d’être fragile, vulnérable et à l’eau de rose.

Je réclame ce droit et je me l’octrois, le droit de douter, de ne pas comprendre, de pleurer, d’être déçue.

Je réclame ce droit, et je me l’octrois, le droit d’être écoutée, entendue. Je suis, en effet, parfois trop peinée des réactions, commentaires entre femmes, que je juge désobligeants. Il est important de comprendre que chacune d’entre nous, appréhende les choses différemment, selon son prisme, son vécu, ses envies et ses rêves.  Les craintes d’une femme dont le rêve est de construire une famille, et qui à l’aube de la trentaine panique sont bien réelles, car ce sont les siennes, définies selon SA réalité.

J’ai envie de conclure ce billet en envoyant tout plein d’amour à toutes les femmes tristes, envahies par le sentiment d’injustice dans le jeu de l’Amour, vous n’êtes pas seules ; des millions de câlins aux femmes qui se sentent incomprises dans leurs moments de doutes, de peines, je vous aime. Un cœur bienveillant aux femmes qui, meurtries, ne disent plus rien, restent muettes, font face à leur peurs seules, je suis là, à vos cotés. Et enfin, à toutes celles qui, par manque d’affection, vivent des relations non épanouissantes, au statut « c’est compliqué », je vous comprends. N’ayez aucun doute, vous méritez mieux.

Je nous souhaite de renaitre, de nous défaire, de ne pas avoir peur de recommencer, de nourrir nos moments de faiblesse et tristesse avec de nouvelles préoccupations. N’ayons pas peur de fermer un chapitre pour en ouvrir un autre, un nouveau, d’accueillir nos maux et de les panser car oui, le célibat n’est pas un vilain défaut.

Découvrez ici, Pourquoi je ne veux plus de Plan Q

Avec Amour <3,

Si ce billet vous a plu, n’hésitez pas à me laisser un commentaire, ou cliquer sur “Jaime” 🙂

Au plaisir de vous retrouver sur mon blog odeamoncoeur.com

Texte relu par L.D

Crédit photo : ici

3 Commentaires

  1. U just said everything! Being single for the most of my twenties was the best thing ever, I feel strong and free; I know the lifestyle that I want and I know better what I do not want. It doesn’t mean that I want to stay single for the rest of my life! I want N feel ready to share and build with someone Thank you, very Nice article.

  2. Très beau texte qui décomplexe le célibat dans une société où la norme semble être la vie de couple pour tout plein de raisons (mêmes de mauvaises – où moins bonnes). Plein d’amour aux célibataires, à celles en couple, à celles pour qui c’est compliqué à toutes ces femmes merveilleuses parce qu’elles sont femmes ♥️
    Love

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